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Histoire de la commune
- VILLERBON DE L'ANTIQUITE AU 17ème SIECLE
- VILLERBON AU COURS DU 18ème SIECLE
- VILLERBON 1ère MOITIE DU 19ème SIECLE
- VILLERBON 2ème MOITIE DU 19ème SIECLE
- VILLERBON 1914 - 1918
- VILLERBON 1925 - 1940
- VILLERBON 1939-1945
- HISTOIRE DES HAMEAUX DE VILLERBON
Nos informations les plus anciennes nous transportent à la fin de l’Antiquité où nous notons la présence d’une villa gallo-romaine, villa souvent à l’origine de la création des bourgs et villages.
Suivant l’importance de la demeure ou de l’exploitation, un nombre plus ou moins significatif de serviteurs (serfs) y habitait. Des étrangers, des artisans vinrent se joindre à eux et formèrent un village. On bâtissait une église sur les sites les plus importants, les plus centraux ou les mieux situés.
Ainsi naquit « Villerbon ». Le mot provient sans doute de Villa Herbon, nom d’un propriétaire, d’une famille, d’un seigneur de l’endroit ou encore d’un lieu-dit.
Le nom change suivant les époques et les écrits : on parle parfois de Villa Herbaut, Villa herbosa, villerhbou (1227) ou encore villehrbont (1270).
La première église du bourg fut construite vers le 12ème siècle. Elle fut cédée en 1227 par l’abbaye de Pontlevoy à l’abbaye de Bourmoyen, en échange de celle de Seillac.
L’église actuelle date de 1624.
Il faut aussi noter la présence d’une chapelle à Jarday dédiée à Saint Mathurin dont les traces les plus anciennes remontent au 16ème siècle. Messire Nicolas Friquets, curé de son état, fut assassiné dans cette chapelle en 1651.
Hormis le Bourg et Jarday, les autres hameaux étaient en partie rattachés à la commune mais pas toujours en totalité puisque les ¾ de Villevry étaient rattachés à Mulsans ainsi qu’une partie de Villejambon. Comme aujourd’hui, une partie de Villerogneux était rattachée à Marolles et la totalité de Villesecron à Saint-Denis-sur-Loire.
Notre commune vivait au rythme des saisons, des aléas climatiques et des épidémies. On se souviendra de la peste de 1626 / 1627 qui fit plus de 200 morts sur la commune. Le cimetière situé autour de l’église (actuelle Place de l’Eglise) étant trop petit, on dû dans l’urgence en créer un nouveau, en dehors du bourg, au nord le long du chemin de terre de Villevry.
Pour cette réalisation, Mathieu Thibault et Jacques Pilleboue, membres de la Confrérie de la Charité de Villerbon et respectivement laboureur et vigneron, passèrent un marché avec Philippe Lefebure, maçon à la Chaussée Saint-Victor. Ce cimetière fut remis en culture à la fin du 18ème siècle.
On notera également le terrible orage du 27 juillet 1680, entre 9 H et 10 H du soir, pendant lequel les grêlons étaient plus gros que des œufs de pigeons et où chacun pensait mourir dans sa maison.
Nous terminerons ce 17ème siècle avec une miraculée. Le 16 août 1664, Gabrielle Foucquet fait état devant notaire d’un miracle. Sa fille Marguerite âgée de quatre ans est paralysée. « depuis sa naissance, elle a toujours remarqué des debilitez a ses jambes au point qu’elle n’a jamais pu faire aucune demarche n’y meme se soutenir sur les pieds en aucune maniere Estant contreinte de la porter tousjours Ou la laisser asize. ». Gabrielle fit vœu à la Ste Vierge et à Ste Hyacinthe d’aller prier en l’église des révérends-pères Jacobins à chaque fête de Notre Dame. Un an après, elle emmena sa fille, le jour de la Pentecôte, en la dite église où officiait le Père Biré. « Au cours de ses prieres et humbles supplications Auroit recogneu que sadite fille remuoit contre son ordinaire les jambes… ».
Peu de temps après « elle marchoit comme font les enfans qui sont prest a aller seuls, ce qui a causé le bruit du miracle a toutte lassemblée… ».
Estiennette Jouaneau et Catherine Le Roux demeurant à Jarday confirmèrent ce miracle et «ont juré et affirmé pardevant Ledit Notaire et tesmoins soubz scripts leurs dires cy dessus veritable ».
On peut aujourd’hui s’étonner de l’absence du pape à Villerbon lors de sa venue en France ! Suivant l’importance de la demeure ou de l’exploitation, un nombre plus ou moins significatif de serviteurs (serfs) y habitait. Des étrangers, des artisans vinrent se joindre à eux et formèrent un village. On bâtissait une église sur les sites les plus importants, les plus centraux ou les mieux situés.
Ainsi naquit « Villerbon ». Le mot provient sans doute de Villa Herbon, nom d’un propriétaire, d’une famille, d’un seigneur de l’endroit ou encore d’un lieu-dit.
Le nom change suivant les époques et les écrits : on parle parfois de Villa Herbaut, Villa herbosa, villerhbou (1227) ou encore villehrbont (1270).
La première église du bourg fut construite vers le 12ème siècle. Elle fut cédée en 1227 par l’abbaye de Pontlevoy à l’abbaye de Bourmoyen, en échange de celle de Seillac.
L’église actuelle date de 1624.
Il faut aussi noter la présence d’une chapelle à Jarday dédiée à Saint Mathurin dont les traces les plus anciennes remontent au 16ème siècle. Messire Nicolas Friquets, curé de son état, fut assassiné dans cette chapelle en 1651.
Hormis le Bourg et Jarday, les autres hameaux étaient en partie rattachés à la commune mais pas toujours en totalité puisque les ¾ de Villevry étaient rattachés à Mulsans ainsi qu’une partie de Villejambon. Comme aujourd’hui, une partie de Villerogneux était rattachée à Marolles et la totalité de Villesecron à Saint-Denis-sur-Loire.
Notre commune vivait au rythme des saisons, des aléas climatiques et des épidémies. On se souviendra de la peste de 1626 / 1627 qui fit plus de 200 morts sur la commune. Le cimetière situé autour de l’église (actuelle Place de l’Eglise) étant trop petit, on dû dans l’urgence en créer un nouveau, en dehors du bourg, au nord le long du chemin de terre de Villevry.
Pour cette réalisation, Mathieu Thibault et Jacques Pilleboue, membres de la Confrérie de la Charité de Villerbon et respectivement laboureur et vigneron, passèrent un marché avec Philippe Lefebure, maçon à la Chaussée Saint-Victor. Ce cimetière fut remis en culture à la fin du 18ème siècle.
On notera également le terrible orage du 27 juillet 1680, entre 9 H et 10 H du soir, pendant lequel les grêlons étaient plus gros que des œufs de pigeons et où chacun pensait mourir dans sa maison.
Nous terminerons ce 17ème siècle avec une miraculée. Le 16 août 1664, Gabrielle Foucquet fait état devant notaire d’un miracle. Sa fille Marguerite âgée de quatre ans est paralysée. « depuis sa naissance, elle a toujours remarqué des debilitez a ses jambes au point qu’elle n’a jamais pu faire aucune demarche n’y meme se soutenir sur les pieds en aucune maniere Estant contreinte de la porter tousjours Ou la laisser asize. ». Gabrielle fit vœu à la Ste Vierge et à Ste Hyacinthe d’aller prier en l’église des révérends-pères Jacobins à chaque fête de Notre Dame. Un an après, elle emmena sa fille, le jour de la Pentecôte, en la dite église où officiait le Père Biré. « Au cours de ses prieres et humbles supplications Auroit recogneu que sadite fille remuoit contre son ordinaire les jambes… ».
Peu de temps après « elle marchoit comme font les enfans qui sont prest a aller seuls, ce qui a causé le bruit du miracle a toutte lassemblée… ».
Estiennette Jouaneau et Catherine Le Roux demeurant à Jarday confirmèrent ce miracle et «ont juré et affirmé pardevant Ledit Notaire et tesmoins soubz scripts leurs dires cy dessus veritable ».
Sources :
Archives Départementales, Bibliothèque Abbé Grégoire, Paroisse de Villerbon
et les aînés de la commune qui ont fait part de leurs connaissances et mis à disposition leurs documents personnels
Archives Départementales, Bibliothèque Abbé Grégoire, Paroisse de Villerbon
et les aînés de la commune qui ont fait part de leurs connaissances et mis à disposition leurs documents personnels
A cette époque, la commune, plus peuplée qu’aujourd'hui, était d'une taille importante dans la région avec un peu plus de 800 habitants.
En l’an 1700, on notera 19 décès dont 6 enfants de moins d’un an, 11 mariages et 34 naissances. Le père Jean FESNEAU, curé de 1684 au 2 mai 1724 avait fort à faire !
Si vous êtes un peu curieux, vous pouvez d’ailleurs retrouver sa sépulture dans l’église de la commune devant l’autel.
A cette époque les prénoms à la mode étaient les Jean et les Marie : A eux deux, ils représentent 30 % des dénominations !
Les saisons et la météo rythmaient la vie des habitants qui pour la majorité d’entre eux vivaient de la terre. Pourtant quelques faits ont aussi défrayé la chronique puisqu’une bête cruelle aurait dévoré le Sieur Nicolas BLANCHARD le 17 juillet 1734. Celle-ci aurait également sévit à Villebarou et dans les paroisses voisines. Cet animal vécut longtemps, ou bien eut postérité, car le 18 octobre 1750, Marie JOUHANNEAU, âgée de 8 ans, fut d’après les écrits également dévorée par la bête ! Contrairement au Gévaudan, la « bête de VILLERBON » n’aura pas traversé l’histoire.
1760 : Madame de POMPADOUR (Jeanne-Antoinette POISSON) favorite du roi Louis XV, acquiert le château de MENARS. Si vous parcourez une carte détaillée, vous découvrirez que le chemin qui longe le mur du parc de MENARS et qui est situé en limite de notre commune a pour nom le chemin de Paris. À l’époque, il avait pour nom le chemin de Blois.
En l’an 1700, on notera 19 décès dont 6 enfants de moins d’un an, 11 mariages et 34 naissances. Le père Jean FESNEAU, curé de 1684 au 2 mai 1724 avait fort à faire !
Si vous êtes un peu curieux, vous pouvez d’ailleurs retrouver sa sépulture dans l’église de la commune devant l’autel.
A cette époque les prénoms à la mode étaient les Jean et les Marie : A eux deux, ils représentent 30 % des dénominations !
Les saisons et la météo rythmaient la vie des habitants qui pour la majorité d’entre eux vivaient de la terre. Pourtant quelques faits ont aussi défrayé la chronique puisqu’une bête cruelle aurait dévoré le Sieur Nicolas BLANCHARD le 17 juillet 1734. Celle-ci aurait également sévit à Villebarou et dans les paroisses voisines. Cet animal vécut longtemps, ou bien eut postérité, car le 18 octobre 1750, Marie JOUHANNEAU, âgée de 8 ans, fut d’après les écrits également dévorée par la bête ! Contrairement au Gévaudan, la « bête de VILLERBON » n’aura pas traversé l’histoire.
1760 : Madame de POMPADOUR (Jeanne-Antoinette POISSON) favorite du roi Louis XV, acquiert le château de MENARS. Si vous parcourez une carte détaillée, vous découvrirez que le chemin qui longe le mur du parc de MENARS et qui est situé en limite de notre commune a pour nom le chemin de Paris. À l’époque, il avait pour nom le chemin de Blois.
Il n’a pas vraiment l’allure d’un grand axe Blois - Paris malgré son orientation conforme et il fallait bien 4 à 5 jours de diligence, dans des ornières souvent profondes, pour rejoindre les deux villes. On comprend mieux pourquoi la marquise de Pompadour fit ouvrir, jusqu’à MENARS, un axe qui deviendra la RN 152. Avant cette ouverture, la route principale passait par le sud de la Loire depuis BEAUGENCY.
Retournons vers le bourg : le 21 juin 1776, le roi Louis XVI décida que les Inhumations ne pouvaient plus être effectuées autour des églises et des habitations car elles semblaient nuire à la salubrité de l’air, comme le montre le plan de notre cimetière de cette période. La municipalité décida donc d’acheter un terrain appartenant à Madame DE JOBAL qui vivait à l’époque dans la maison qu’occupe actuellement Mr Robert LEGRAS. Le cimetière actuel sera ouvert le 7 mai 1809. Au cours de la révolution française, VILLERBON changera de nom et deviendra Bonne-commune. Cette inversion ne persistera que quelques temps.
Au cours de cette période et suite à la loi du 6 novembre 1792, les registres paroissiaux furent retirés de l’église par le maire, Monsieur CHAUVEAU et déposés à la chambre commune. Les bancs confectionnés par les paroissiens en 1773 furent détruits, l’église saccagée et le curé Antoine Marie THOINIER fut chassé le 31 mars 1791. Les besoins militaires et la loi du 22 juillet 1793 eurent raison d’une des deux cloches qui fut envoyée en fonderie. En 1794, l’église fut fermée. Des messes étaient improvisées dans les maisons, les granges ou encore les caves. Pour les enterrements, les prières de la sépulture se disaient à la maison du défunt.
Le calme revint l’année suivante et le Père THOINIER fut de retour le 7 mai 1795.
Voici donc Villerbon à l’aube d’un nouveau siècle...
Retournons vers le bourg : le 21 juin 1776, le roi Louis XVI décida que les Inhumations ne pouvaient plus être effectuées autour des églises et des habitations car elles semblaient nuire à la salubrité de l’air, comme le montre le plan de notre cimetière de cette période. La municipalité décida donc d’acheter un terrain appartenant à Madame DE JOBAL qui vivait à l’époque dans la maison qu’occupe actuellement Mr Robert LEGRAS. Le cimetière actuel sera ouvert le 7 mai 1809. Au cours de la révolution française, VILLERBON changera de nom et deviendra Bonne-commune. Cette inversion ne persistera que quelques temps.
Au cours de cette période et suite à la loi du 6 novembre 1792, les registres paroissiaux furent retirés de l’église par le maire, Monsieur CHAUVEAU et déposés à la chambre commune. Les bancs confectionnés par les paroissiens en 1773 furent détruits, l’église saccagée et le curé Antoine Marie THOINIER fut chassé le 31 mars 1791. Les besoins militaires et la loi du 22 juillet 1793 eurent raison d’une des deux cloches qui fut envoyée en fonderie. En 1794, l’église fut fermée. Des messes étaient improvisées dans les maisons, les granges ou encore les caves. Pour les enterrements, les prières de la sépulture se disaient à la maison du défunt.
Le calme revint l’année suivante et le Père THOINIER fut de retour le 7 mai 1795.
Voici donc Villerbon à l’aube d’un nouveau siècle...
Après la période troublée de la fin du XVIIIième siècle et les atteintes aux biens de l’Eglise, le calme revient. Les Villerbonnais reconstruisent les bancs de l’Eglise, détruits sous la révolution, qui sont désormais marqués du nom de chaque paroissien. Ces derniers versent pour ce « privilège » un droit à l’Eglise, dont le montant est doublé pour les étrangers à la paroisse. Cet usage persiste jusqu’à la seconde guerre mondiale.En 1816, la seule cloche conservée par l’Eglise suite à la Révolution (la seconde ayant été fondue pour servir à la fabrication de canons), fut fondue et refaite.
« Charles Christine » que nous entendons toujours sonner, porte pour inscription :
« L’an 1816, j’ai été bénite par Augustin, curé de Vendôme et Louis Decaux, curé de Villerbon. Parrain Charles LEGRAS, président de la fabrique et maire de Villerbon, marraine Christine LECOURT, épouse de Pierre Cheveau, adjoint à Villerbon, Lubin LESOURD et Jean JOUANNEAU, fabricien à la paroisse »
Au début du XIXième, la commune de VILLERBON ne comportait que 5 hameaux : le Bourg, Villevry, Villejambon, Villerogneux et Jarday. Villesecron était rattaché à SAINT DENIS SUR LOIRE, ce qui ne manquait pas de soulever des problèmes notamment en hiver, pour transporter les morts jusqu’à l’Eglise de SAINT DENIS SUR LOIRE. Le rattachement « pour le civil » de VILLESECRON à VILLERBON a été effectué par décret impérial du 9 décembre 1811. La réunion « pour le spirituel » a semble t’il été réalisé plus tardivement, sans que la date précise n’ait été retrouvée.
A cette même époque, une curieuse épidémie se répand notamment sur VILLERBON, VILLESECRON, JARDAY, comme le note dans une missive adressée au Préfet, le médecin des épidémies, M.DESPARANCHES. Plusieurs personnes sont atteintes d’une paralysie incomplète des membres inférieurs. Il semble que cette maladie ait été provoquée par la fabrication du pain à cette époque : devant la cherté du blé, les habitants ont fabriqué leur pain en mélangeant à part égale, la farine de froment et de la farine issue du pois cornu ou jarosse.
Or cette plante, utilisé comme fourrage vert pour le bétail produit des graines sèches utilisées pour la farine, qui se sont avérées toxiques. Le remède trouvé à l’époque, a consisté dans le suc d’oseille.
Au niveau des lieux publics de notre commune, on note à cette époque, l’ouverture du cimetière actuel, le 7 mai 1809, sur le terrain acheté par la commune à Madame JOBAL.
Concernant l’enseignement, il peut être rappelé que suite à la loi du 28 juin 1833, toutes les communes ont été tenues d’entretenir une école. A VILLERBON, la municipalité a acquis une maison route de BLOIS, le 5 décembre 1838 qui a servi de maison-école, avant la construction en 1881 de la mairie-école des garçons et de l’école des filles en 1888.
« Charles Christine » que nous entendons toujours sonner, porte pour inscription :
« L’an 1816, j’ai été bénite par Augustin, curé de Vendôme et Louis Decaux, curé de Villerbon. Parrain Charles LEGRAS, président de la fabrique et maire de Villerbon, marraine Christine LECOURT, épouse de Pierre Cheveau, adjoint à Villerbon, Lubin LESOURD et Jean JOUANNEAU, fabricien à la paroisse »
Au début du XIXième, la commune de VILLERBON ne comportait que 5 hameaux : le Bourg, Villevry, Villejambon, Villerogneux et Jarday. Villesecron était rattaché à SAINT DENIS SUR LOIRE, ce qui ne manquait pas de soulever des problèmes notamment en hiver, pour transporter les morts jusqu’à l’Eglise de SAINT DENIS SUR LOIRE. Le rattachement « pour le civil » de VILLESECRON à VILLERBON a été effectué par décret impérial du 9 décembre 1811. La réunion « pour le spirituel » a semble t’il été réalisé plus tardivement, sans que la date précise n’ait été retrouvée.
A cette même époque, une curieuse épidémie se répand notamment sur VILLERBON, VILLESECRON, JARDAY, comme le note dans une missive adressée au Préfet, le médecin des épidémies, M.DESPARANCHES. Plusieurs personnes sont atteintes d’une paralysie incomplète des membres inférieurs. Il semble que cette maladie ait été provoquée par la fabrication du pain à cette époque : devant la cherté du blé, les habitants ont fabriqué leur pain en mélangeant à part égale, la farine de froment et de la farine issue du pois cornu ou jarosse.
Or cette plante, utilisé comme fourrage vert pour le bétail produit des graines sèches utilisées pour la farine, qui se sont avérées toxiques. Le remède trouvé à l’époque, a consisté dans le suc d’oseille.
Au niveau des lieux publics de notre commune, on note à cette époque, l’ouverture du cimetière actuel, le 7 mai 1809, sur le terrain acheté par la commune à Madame JOBAL.
Concernant l’enseignement, il peut être rappelé que suite à la loi du 28 juin 1833, toutes les communes ont été tenues d’entretenir une école. A VILLERBON, la municipalité a acquis une maison route de BLOIS, le 5 décembre 1838 qui a servi de maison-école, avant la construction en 1881 de la mairie-école des garçons et de l’école des filles en 1888.
Revenons sur l'école publique à Villerbon. Elle fut ouverte courant 1839 suite à l’achat d’une maison par la commune le 5 décembre 1838 sous l’impulsion de Jean-Pierre BRETON, Maire de l’époque.
Cette maison-école dans le centre bourg existe toujours et dans la grange de celle-ci, on voit encore une carte de géographie et des inscriptions de calcul.
Le premier instituteur fut Monsieur Augustin BEAUGENDRE, arrière grand-père de Robert VINCENT.
Pour ceux qui ne le sauraient pas, Robert est un de nos habitants, passionné de l’histoire de Villerbon, qui nous a transmis des informations pour la rédaction de cette rubrique et que nous remercions à nouveau.
Donc, Monsieur BEAUGENDRE enseigna pendant une trentaine d’années, mais ce n’était pas sa seule fonction : En 1853, une plainte fut transmise au Maire. Quelques habitants estimaient que l’instituteur négligeait sa classe de 110 à 120 enfants (c’est bien le chiffre indiqué !) car l’instituteur était également secrétaire de mairie, il gérait le bureau de la régie et du tabac, remontait l’horloge de l’église… .
Ce à quoi Monsieur Issac LEGRAS, Maire de la commune avait répondu que la plainte n’était pas fondée et qu’il accomplissait ses fonctions avec zèle et assiduité.
En 1881, fut construite la mairie-école des garçons puis en 1888 l’école de filles sous la mandature de Monsieur Philippe LEGRAS, Maire à cette époque.
L’architecture de ce bâtiment est typique des constructions de la seconde moitié du 19ème : Les mairies-écoles républicaines. On retrouve régulièrement ce type de construction dans le Loir-et-Cher et ailleurs.
Cette seconde moitié du 19ème siècle fut aussi le théâtre d’une guerre contre la Prusse dont on ne parle plus mais qui toucha particulièrement les habitants de la région et ceux de notre département. Cette guerre éclate le 19 juillet 1870 et oppose la France de Napoléon III aux Etats de la Confédération Germanique sous les ordres du Comte de Bismark. Battu à Metz puis à Sedan, Paris est assiégé le 19 septembre l’armée française se replie sur la Loire et de violents combats se dérouleront en décembre et Janvier dans notre département.
Le 75ème régiment de mobiles, constitué principalement de Loir-et-Chériens participe à toutes ces actions auxquelles un armistice met fin le 28 janvier 1871. 1400 militaires français et allemands sont inhumés dans notre département dont 63 dans le cimetière de Ménars pour lesquels la commune a fait ériger un monument funéraire.
Au cours de cette période, les habitants de notre village ont fait l’objet de réquisition de fourrages et de vivres. Des dettes de guerre sont mêmes imposées par l’ennemi. La Chaussée-Saint-Victor versera 4 000 francs de dommages.
Cette maison-école dans le centre bourg existe toujours et dans la grange de celle-ci, on voit encore une carte de géographie et des inscriptions de calcul.
Le premier instituteur fut Monsieur Augustin BEAUGENDRE, arrière grand-père de Robert VINCENT.
Pour ceux qui ne le sauraient pas, Robert est un de nos habitants, passionné de l’histoire de Villerbon, qui nous a transmis des informations pour la rédaction de cette rubrique et que nous remercions à nouveau.
Donc, Monsieur BEAUGENDRE enseigna pendant une trentaine d’années, mais ce n’était pas sa seule fonction : En 1853, une plainte fut transmise au Maire. Quelques habitants estimaient que l’instituteur négligeait sa classe de 110 à 120 enfants (c’est bien le chiffre indiqué !) car l’instituteur était également secrétaire de mairie, il gérait le bureau de la régie et du tabac, remontait l’horloge de l’église… .
Ce à quoi Monsieur Issac LEGRAS, Maire de la commune avait répondu que la plainte n’était pas fondée et qu’il accomplissait ses fonctions avec zèle et assiduité.
En 1881, fut construite la mairie-école des garçons puis en 1888 l’école de filles sous la mandature de Monsieur Philippe LEGRAS, Maire à cette époque.
L’architecture de ce bâtiment est typique des constructions de la seconde moitié du 19ème : Les mairies-écoles républicaines. On retrouve régulièrement ce type de construction dans le Loir-et-Cher et ailleurs.
Cette seconde moitié du 19ème siècle fut aussi le théâtre d’une guerre contre la Prusse dont on ne parle plus mais qui toucha particulièrement les habitants de la région et ceux de notre département. Cette guerre éclate le 19 juillet 1870 et oppose la France de Napoléon III aux Etats de la Confédération Germanique sous les ordres du Comte de Bismark. Battu à Metz puis à Sedan, Paris est assiégé le 19 septembre l’armée française se replie sur la Loire et de violents combats se dérouleront en décembre et Janvier dans notre département.
Le 75ème régiment de mobiles, constitué principalement de Loir-et-Chériens participe à toutes ces actions auxquelles un armistice met fin le 28 janvier 1871. 1400 militaires français et allemands sont inhumés dans notre département dont 63 dans le cimetière de Ménars pour lesquels la commune a fait ériger un monument funéraire.
Au cours de cette période, les habitants de notre village ont fait l’objet de réquisition de fourrages et de vivres. Des dettes de guerre sont mêmes imposées par l’ennemi. La Chaussée-Saint-Victor versera 4 000 francs de dommages.
Les Combats de la Loire avaient eu un impact important dans la vie de nos habitants.
Résident à Villerbon, Louis, Hilaire CHABIN, Garde Mobile dans la 2ème armée, blessé lors des combats de Beaugency le 9 décembre 1870 est décédé deux jours plus tard dans sa maison du bourg. Il est inhumé dans le carré militaire de notre cimetière. Il était le fils de Toussaint CHABIN et de Agathe PILLEBOUE.
Cette guerre a fait l'objet de divers contingents assignés à la commune pour le "paiement de la dépense de soldes, d'armement et d'équipement de la garde nationale mobilisée". Le 15 novembre, la commune empruntera trois mille francs remboursable en trois fois. De plus elle versera 445 frs sur des excédents de recettes et 666 frs sur des fonds affectés à des chemins vicinaux.
Le 29 janvier suivant, le commandant prussien de la Ville de Blois, somme de trouver pour le lundi suivant à midi dix huit mille francs. Le Conseil, à l'unanimité décide qu'il est impossible de satisfaire à cette requête considérant le surendettement de la commune et le lourd tribu déjà payé par les habitants dans les diverses réquisitions de logements et de bétail.
Suite à la défaite de l'armée française, le l4 février, une contribution de guerre est réclamée pour 17500 frs. Philippe LEGRAS, Maire, fait état du fait qu'il est impossible pour la commune de verser cette somme qu'elle ne dispose pas, qu'elle a déjà fait l'objet de divers emprunts exceptionnels et que de plus les blés ont gelé et par conséquent la récolte de 1871 est bien compromise. La municipalité versera toutefois au final deux mille francs au Ministre de la guerre de sa majesté l'empereur d'Allemagne.
Les années suivantes furent plus clémentes et la fin du siècle se déroule au gré des moissons, vendanges, et fêtes de village comme la Saint Vincent, patron des vignerons où comme le relatait Robert VINCENT, cette journée faisait l'objet d'une grande fête. La journée était chômée et débutait par une célébration religieuse où le pain était béni par les mariés de l'année précédente. Un grand bal était ensuite donné sous un parquet sur la place de l'église.
La disparition progressive de la vigne sur notre commune, due en autre à l'invasion du phylloxéra a mis progressivement fin à cette tradition.
En 1881, un réseau ferré "Tramways" important fut construit en Loir et Cher alimenté par des trains à vapeur.
(photo tramway) En 1888, la ligne Blois-Chateaudun fut inaugurée avec un arrêt à proximité de Jarday et un second près de Villerogneux. Il suivait l'actuelle départementale Blois-Chateaudun. Pour le nom, on a rien inventé "TLC" !
Ces lignes furent abandonnées dans les années 30 avec l'arrivée de l'automobile.
Côté météo, les hivers de 1890 à 1893 furent particulièrement rigoureux. La Loire gela à plusieurs reprises et on atteint des températures inférieures à -10° avec un -18° durant quelques jours en janvier 1993 à Blois.
Michel FESNEAU fut élu Maire en 1892. Il terminera ce siècle au cours de son second mandat.
Cette année 1900 débute avec une météo très clémente voire printanière avant l'ouragan du 13 février qui fit de très gros dégâts avec des vents compris entre 100 et 180 km/h. L'été suivant verra une période de très forte chaleur en juillet avec une pointe à plus de 40° du 15 au 22 juillet.
Philippe LEGRAS reprendra les reines de la municipalité en 1905 avec comme adjoint Laurent LACAILLE et ce jusqu'à la veille la première guerre mondiale.
Le moulin : Moulin à pivot construit en 1798 par Jacques Charron, il était initialement de l'autre côté de la route près de la croix. Il sera détruit en 1930 par Jules Breton à qui l'on faisait payer trop de taxes pour un moulin qu'il n'utilisait plus.
Villerbon, place de l'église : 1906, envoyé par un journalier venu pour les moissons chez des amis dans le
pays !
Villerbon : La grande rue (route du moulin), 1909, le garde champêtre fait sa tournée.
Villerbon: Rue de Villejambon (rue des perdrielles) , 1910,
Vue du clocher : Vue du clocher de l'église, 1910
L'abreuvoir : L'abreuvoir, 1913, lieu de rencontre tant pour les habitants que pour le bétail !
Ce début d’année 1914 est marqué par un temps sec et glacial. Les températures sont parfois inférieures à –15°c durant les quinze derniers jours de janvier.
Les Villerbonais sont loin d’imaginer que huit mois plus tard, ils rentreraient dans une période extrêmement perturbée marquée par l’attente et l’angoisse.
Lorsque la mobilisation générale est décrétée le 1er août à 16h00, la commune est en pleine moisson et ne pense pas à la guerre. Pourtant, un mois plus tard, le 6 septembre, Gaston TOURNOIS sera le premier à laisser sa vie loin des siens. 19 habitants de la commune ne reviendront pas de ces quatre années de guerre.
Au total, 60 millions de soldats seront mobilisés dans ce conflit. Le bilan humain de la Première Guerre mondiale parle de lui même : 9 millions de morts, 6000 par jour de moyenne, et 8 millions d’invalides.
la France compta 1,4 million de tués et disparus, soit 10 % de la population active masculine.
Au lendemain de la guerre, chaque commune pleure ses Morts et édifient les unes après les autres un monument commémoratif. Villerbon apposera dans un premier temps une plaque, toujours visible, avec le nom de chacun des 19 Poilus dans l'église.
Villerbon commandera son monument auprès de M. CHANDIVERS, sculpteur à Saint Léonard à l'automne 1920. La cérémonie inaugurale se déroule le dimanche 27 février 1921 par un office religieux. Les cinq cent trente deux habitants de la commune se sont réunis pour rendre hommage aux poilus de la commune.
Ensuite, devant le monument interviendront successivement Henry PILLEBOUE du comité d’initiative, M. TREMEAU, Adjoint, Théophile LESOURD, Maire ainsi que les parlementaires présents.
La compagnie de Sapeurs Pompiers commandée par le lieutenant LANDEROIN et le sous-lieutenant JOUANNEAU sont également présents et bon nombre d’entre eux portent la croix de guerre sur leur uniforme.
Le coût du monument, 5 290 francs fut financé à hauteur de 3 391 francs par une souscription auprès des habitants, le solde, 1 899 francs étant inscrit sur un crédit complémentaire au budget communal.
Vous pourrez remarquer que 18 noms sont inscrits sur le monument alors que la plaque dans l'église en comporte un de plus.
En effet, avant d'ériger le monument la liste devait être validée auprès de l'administration compétente. Le 29 janvier 1921, le maire reçoit une note de celle-ci l'informant que Adolphe JOUANNEAU, décédé le 9 juillet 1918 ne pouvait prétendre à la mention « Mort pour la France » et donc de fait l'interdiction d'inscrire son nom sur le monument. On ne retrouve pas de trace des éléments motivant cette décision. On peut penser qu 'A. JOUANNEAU, est décédé à Villerbon des suites de blessures ou d'une maladie contractées au front ou l’inscription sur la plaque dans l’église est tout simplement du à sa participation à la guerre.
Les Villerbonais sont loin d’imaginer que huit mois plus tard, ils rentreraient dans une période extrêmement perturbée marquée par l’attente et l’angoisse.
Lorsque la mobilisation générale est décrétée le 1er août à 16h00, la commune est en pleine moisson et ne pense pas à la guerre. Pourtant, un mois plus tard, le 6 septembre, Gaston TOURNOIS sera le premier à laisser sa vie loin des siens. 19 habitants de la commune ne reviendront pas de ces quatre années de guerre.
Au total, 60 millions de soldats seront mobilisés dans ce conflit. Le bilan humain de la Première Guerre mondiale parle de lui même : 9 millions de morts, 6000 par jour de moyenne, et 8 millions d’invalides.
la France compta 1,4 million de tués et disparus, soit 10 % de la population active masculine.
Au lendemain de la guerre, chaque commune pleure ses Morts et édifient les unes après les autres un monument commémoratif. Villerbon apposera dans un premier temps une plaque, toujours visible, avec le nom de chacun des 19 Poilus dans l'église.
Villerbon commandera son monument auprès de M. CHANDIVERS, sculpteur à Saint Léonard à l'automne 1920. La cérémonie inaugurale se déroule le dimanche 27 février 1921 par un office religieux. Les cinq cent trente deux habitants de la commune se sont réunis pour rendre hommage aux poilus de la commune.
Ensuite, devant le monument interviendront successivement Henry PILLEBOUE du comité d’initiative, M. TREMEAU, Adjoint, Théophile LESOURD, Maire ainsi que les parlementaires présents.
La compagnie de Sapeurs Pompiers commandée par le lieutenant LANDEROIN et le sous-lieutenant JOUANNEAU sont également présents et bon nombre d’entre eux portent la croix de guerre sur leur uniforme.
Le coût du monument, 5 290 francs fut financé à hauteur de 3 391 francs par une souscription auprès des habitants, le solde, 1 899 francs étant inscrit sur un crédit complémentaire au budget communal.
Vous pourrez remarquer que 18 noms sont inscrits sur le monument alors que la plaque dans l'église en comporte un de plus.
En effet, avant d'ériger le monument la liste devait être validée auprès de l'administration compétente. Le 29 janvier 1921, le maire reçoit une note de celle-ci l'informant que Adolphe JOUANNEAU, décédé le 9 juillet 1918 ne pouvait prétendre à la mention « Mort pour la France » et donc de fait l'interdiction d'inscrire son nom sur le monument. On ne retrouve pas de trace des éléments motivant cette décision. On peut penser qu 'A. JOUANNEAU, est décédé à Villerbon des suites de blessures ou d'une maladie contractées au front ou l’inscription sur la plaque dans l’église est tout simplement du à sa participation à la guerre.
La commune compte encore ses Morts de la première Guerre Mondiale. Les souvenirs sont encore bien présents et chaque conseil municipal est là pour le rappeler. Théodore LESOURD, maire jusqu'en 1935 ouvre les séances par la validation de la liste d'assistance établie par le bureau de Bienfaisance (Esquisse de notre sécurité sociale) pour venir en aide aux plus démunis (indigents / femmes en couche / pupilles de la nation / vieillards / familles nombreuses...).
Malgré cela la vie reprend son cours. Vous trouverez en annexe le programme de « la matinée récréative » proposée par les élèves de l'école de Jeunes Filles le 20 février 1927.
En 1936, la commune compte 455 habitants contre 501 en 1925. A cette époque, une prime à la naissance est instaurée par l'Etat et mise en place dans chaque commune selon des critères votés par le conseil municipal. Le 7 février 1937, le conseil, dirigé par Benjamin VINCENT, vote une prime de 100 frs en faveur du 3ème enfant, 200 frs pour le 4ème puis 100 frs par enfant supplémentaire pour atteindre la somme maximale de 800 frs.
La guerre d'Espagne fait rage. Hitler a pris le pouvoir en Allemagne. Des réfugiés espagnols et juifs allemands affluent en France toujours plus nombreux. Une circulaire du 31 août 1939 avise la commune de l'envoi d'un certain nombre de réfugiés et de la nécessité de dégager des crédits non employés pour pourvoir à leur hébergement. Ces dépenses ne devront pas dépasser 8frs pour le chef de famille, 4,5frs pour la femme et 4frs pour un enfant. A cet effet, l'abbé Régnier, curé de la commune, est nommé régisseur comptable.
Durant plusieurs mois, des granges de la commune et des environs seront réquisitionnées pour loger ces réfugies qui participeront aux travaux agricoles.
Le 3 septembre 1939, suite à l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, la Grande Bretagne et la France déclarent la guerre. La Ville de Blois vit au rythme des nouvelles du 131e RI de Blois dont le troisième bataillon pénètre en territoire ennemi dans les villages de Pepenkhum et Medelscheim en Sarre. Malheureusement les fantassins seront écrasés par les champs de mines et tirs d'artillerie.
Le 10 mai 1940, la Werhmacht envahit la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg, mettant fin à la « drôle de guerre ». Prise à revers, l'armée française est défaite.
Deux de nos habitants perdront la vie au cours de cette période. Fin mai, Maurice MAYEUX combat au sein du 4ème régiment d'infanterie pour la défense de la poche de Lille. Il sera fait prisonnier de guerre et mourra à l’hôpital des prisonniers d'Haxo le 15 décembre 1944.
Le 13 juin, Bernard ORTIOU, résidant à Villesecron, brigadier au 55ème régiment d'artillerie tombe sous les tirs ennemis à Corribert dans le département de la Marne.
A l'accablement de la défaite succède l'angoisse de l'avancée allemande et des rumeurs concernant les exactions de la 5ème colonne. La population s'efforce de fuir en prenant les routes de l'exode vers le sud.
Le 15 juin 1940 on peut lire sur les murs de la mairie de Villerbon l'ordre d'évacuer les enfants de plus de 13 ans et les hommes mobilisables. L'émoi est à son comble et les rumeurs les plus contradictoires commencent à circuler.
Une foule de Blésois et de réfugiés se précipite sur le pont Jacques Gabriel avec brouettes et tombereaux. L'exode s'accélère dans une ville en proie au chaos.
Voici l'histoire de la famille BOURGOIN qui comme bien d'autres décident de quitter le village pour rejoindre le sud. Dans la nuit du 15 au 16 juin, la famille quitte Villerogneux avec quatre chevaux, 2 chiens, leurs effets personnels et leur automobile, en remorque derrière une des 2 charrettes, ne disposant plus de carburant.
Avant de partir, comme beaucoup d'autres habitants, ils ont lâché dans la nature les animaux de la ferme (taureau, vaches, cochons, lapins...). La rumeur circulant que le pont de Blois était miné et qu'il allait sauté à 5h00 du matin, ils prennent la direction d'Onzain pour traverser le pont à Chaumont sur Loire. Madame BOURGOIN est installée dans la voiture avec deux de ses enfants. Gabrielle, 9 ans est sur ses genoux.
A la hauteur de Chousy-sur Cisse, ils sont victimes d'un bombardement provenant d'une escadrille de neuf avions en formation par trois qui se dirigent sur Blois. Ces mêmes avions, dont on croira longtemps qu'ils étaient italiens, bombarderont Blois dans les minutes qui suivront.
Le conducteur du premier chariot est légèrement blessé ainsi qu'un des chevaux. Ils sont cinq dans la voiture mais seule Gabrielle est grièvement blessée à la tête par un éclat d'obus.
Ils cherchent secours dans les fermes environnantes mais également de l'essence afin de la transporter rapidement vers un hôpital. Après avoir siphonné les réservoirs d'autres véhicules, elle sera conduite à Tours le lendemain matin pour y être opérée. Malheureusement elle décédera le soir même à 20h00. Elle fut enterrée, dans une fosse commune, dans le jardin de l'hôpital, avec une bouteille dans laquelle sera glissée un papier avec son identité. Sa dépouille sera transférée dans le cimetière de Villerbon deux ans plus tard.
Au titre de la loi du 28/02/1922, concernant les victimes civiles de la guerre, elle disposera de la mention « Mort pour la France » par décision du 4 février 1943.
Malgré cela la vie reprend son cours. Vous trouverez en annexe le programme de « la matinée récréative » proposée par les élèves de l'école de Jeunes Filles le 20 février 1927.
En 1936, la commune compte 455 habitants contre 501 en 1925. A cette époque, une prime à la naissance est instaurée par l'Etat et mise en place dans chaque commune selon des critères votés par le conseil municipal. Le 7 février 1937, le conseil, dirigé par Benjamin VINCENT, vote une prime de 100 frs en faveur du 3ème enfant, 200 frs pour le 4ème puis 100 frs par enfant supplémentaire pour atteindre la somme maximale de 800 frs.
La guerre d'Espagne fait rage. Hitler a pris le pouvoir en Allemagne. Des réfugiés espagnols et juifs allemands affluent en France toujours plus nombreux. Une circulaire du 31 août 1939 avise la commune de l'envoi d'un certain nombre de réfugiés et de la nécessité de dégager des crédits non employés pour pourvoir à leur hébergement. Ces dépenses ne devront pas dépasser 8frs pour le chef de famille, 4,5frs pour la femme et 4frs pour un enfant. A cet effet, l'abbé Régnier, curé de la commune, est nommé régisseur comptable.
Durant plusieurs mois, des granges de la commune et des environs seront réquisitionnées pour loger ces réfugies qui participeront aux travaux agricoles.
Le 3 septembre 1939, suite à l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, la Grande Bretagne et la France déclarent la guerre. La Ville de Blois vit au rythme des nouvelles du 131e RI de Blois dont le troisième bataillon pénètre en territoire ennemi dans les villages de Pepenkhum et Medelscheim en Sarre. Malheureusement les fantassins seront écrasés par les champs de mines et tirs d'artillerie.
Le 10 mai 1940, la Werhmacht envahit la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg, mettant fin à la « drôle de guerre ». Prise à revers, l'armée française est défaite.
Deux de nos habitants perdront la vie au cours de cette période. Fin mai, Maurice MAYEUX combat au sein du 4ème régiment d'infanterie pour la défense de la poche de Lille. Il sera fait prisonnier de guerre et mourra à l’hôpital des prisonniers d'Haxo le 15 décembre 1944.
Le 13 juin, Bernard ORTIOU, résidant à Villesecron, brigadier au 55ème régiment d'artillerie tombe sous les tirs ennemis à Corribert dans le département de la Marne.
A l'accablement de la défaite succède l'angoisse de l'avancée allemande et des rumeurs concernant les exactions de la 5ème colonne. La population s'efforce de fuir en prenant les routes de l'exode vers le sud.
Le 15 juin 1940 on peut lire sur les murs de la mairie de Villerbon l'ordre d'évacuer les enfants de plus de 13 ans et les hommes mobilisables. L'émoi est à son comble et les rumeurs les plus contradictoires commencent à circuler.
Une foule de Blésois et de réfugiés se précipite sur le pont Jacques Gabriel avec brouettes et tombereaux. L'exode s'accélère dans une ville en proie au chaos.
Voici l'histoire de la famille BOURGOIN qui comme bien d'autres décident de quitter le village pour rejoindre le sud. Dans la nuit du 15 au 16 juin, la famille quitte Villerogneux avec quatre chevaux, 2 chiens, leurs effets personnels et leur automobile, en remorque derrière une des 2 charrettes, ne disposant plus de carburant.
Avant de partir, comme beaucoup d'autres habitants, ils ont lâché dans la nature les animaux de la ferme (taureau, vaches, cochons, lapins...). La rumeur circulant que le pont de Blois était miné et qu'il allait sauté à 5h00 du matin, ils prennent la direction d'Onzain pour traverser le pont à Chaumont sur Loire. Madame BOURGOIN est installée dans la voiture avec deux de ses enfants. Gabrielle, 9 ans est sur ses genoux.
A la hauteur de Chousy-sur Cisse, ils sont victimes d'un bombardement provenant d'une escadrille de neuf avions en formation par trois qui se dirigent sur Blois. Ces mêmes avions, dont on croira longtemps qu'ils étaient italiens, bombarderont Blois dans les minutes qui suivront.
Le conducteur du premier chariot est légèrement blessé ainsi qu'un des chevaux. Ils sont cinq dans la voiture mais seule Gabrielle est grièvement blessée à la tête par un éclat d'obus.
Ils cherchent secours dans les fermes environnantes mais également de l'essence afin de la transporter rapidement vers un hôpital. Après avoir siphonné les réservoirs d'autres véhicules, elle sera conduite à Tours le lendemain matin pour y être opérée. Malheureusement elle décédera le soir même à 20h00. Elle fut enterrée, dans une fosse commune, dans le jardin de l'hôpital, avec une bouteille dans laquelle sera glissée un papier avec son identité. Sa dépouille sera transférée dans le cimetière de Villerbon deux ans plus tard.
Au titre de la loi du 28/02/1922, concernant les victimes civiles de la guerre, elle disposera de la mention « Mort pour la France » par décision du 4 février 1943.
Blois, escalier du château, place Saint Martin - juin 1940
Blois, Place Louis XII – juin 1940
Le 70ème anniversaire du débarquement du 6 juin 1944 a été l’occasion de revivre un des épisodes majeurs de la seconde guerre mondiale. Les années noires de 1939 à 1945 ont été le témoin d’actions et de faits marquants vécus jusqu’au cœur des campagnes Françaises.
Les camps de 1939 :
La montée des tensions avec le 3ème Reich fait craindre que parmi les exilés qui sont des réfugiés politiques allemands fuyant l’arrivée au pouvoir des nazis, il peut y avoir des agents infiltrés de la 5ème colonne.
Des granges et autres bâtiments agricoles sont réquisitionnés à Villemalard, Francillon, Marolles et Villerbon, pour faire office de camps improvisés où sont internés les ressortissants du Reich (hommes âgés de 17 à 65 ans).
Les internés, jusqu’à 350 à Villerbon, sont répartis par 30 personnes dans des maisons du bourg (de nombreuses maisons ayant été abandonnées dans le village). Ils ont des conditions de vie rudimentaires, mais mangent à leur faim et sont soignés par un médecin. Ils jouissent d’une liberté relative et sont surveillés par des soldats français âgés cantonnés dans une maison du bourg. Ils aident aux travaux agricoles.
Le père de Daniel Cohn-Bendit, actuel député européen qui était réfugié sarrois, était interné au camp de Villerbon.
A partir du 10 décembre 1939, les allemands aptes de ces camps sont encouragés à s’engager dans la légion étrangère : les camps se vident peu à peu et se ferment définitivement en avril 1940. De nombreux allemands participeront à l’effort de guerre français en s’engageant dans l’armée, en travaillant dans les usines, aux champs ou dans les compagnies de travailleurs étrangers prestataires.
Repérés et fichés, ils seront cependant massivement livrés par Vichy aux nazis (28 % des internés du Loir et Cher seront déportés vers les camps de la mort).
La débâcle juin 1940 :
Le déclenchement de l’offensive allemande en mai provoque l’exode de millions de civils néerlandais, belges et français du nord de la France puis parisiens. Blois est congestionné début juin (6 heures pour parcourir 2 kilomètres du nord de la ville au pont). Pour échapper à la bataille, il faut franchir le pont à tout prix avant qu’il ne saute.
La préfecture ajoute à cette panique en publiant le vendredi 14 juin l’ordre d’évacuer Blois et le département à tous les enfants au-dessus de 13 ans et aux hommes mobilisables.
Un témoignage villerbonnais de cet exode :
« Nous sommes partis le samedi 15 juin 1940 avec la voiture Citroën…suivaient derrière deux voitures à cheval chargées à ras bord, pleine de nourriture, matelas, couvertures, vêtements, réchauds à gaz, tous ce qui était utile pour vivre, sans lumière pour ne pas être vu par les avions….Nous devions traverser la Loire pour rejoindre le midi de la France, nous savions que le pont de Blois était miné, prés à sauter alors nous nous sommes dirigés vers le pont d’Amboise par les petites routes….en tournant à un croisement, la voiture à cheval se renversa et le conducteur se retrouva dessous, une jambe broyée….il fut transporté à l’hôpital d'Amboise ou on lui amputa la jambe….Avec les charrettes, nous avons réussi à traverser la Loire. Il était grand temps car le lendemain matin, le pont d’Amboise avait sauté, celui de Blois également….sur les routes, il y avait les avions qui survolaient et n’arrêtaient pas de lancer des bombes, ils mitraillaient aussi bien les militaires que les civils….Une huitaine de jours se sont passés et nous savions que les Allemands occupaient tout le Loir et Cher. Alors, après avoir repassé la Loire à Blois sur le pont restauré en planches, nous avons décidé de rentrer à Villerbon.
Quelle surprise en arrivant au village ! Les maisons et les fermes avaient été occupées par les Allemands et peut être par des civils, des armoires enfoncées et vidées, des sommiers et matelas abîmés ….Quel désastre ! Les chevaux, les vaches, les cochons de toutes les fermes étaient à l’abandon, il fallait les récupérer…. »
Les réseaux de Résistance : l’équipe Jade Amicol à Villerbon :
Les services secrets britanniques implantent des agents en France pour établir des liens avec la résistance intérieure et organiser des missions de sabotages pour déstabiliser les troupes allemandes sur le continent.
Le réseau Buckmaster créé par Churchill s’effondre en juin juillet 1943. Des règles de fonctionnement très strictes vont s’imposer alors pour assurer la survie des réseaux.
Les services secrets vont implanter un poste émetteur dans la ferme de Pierre VINCENT fermier au bourg de Villerbon (ferme accolée à l’église). Le réseau Jade Amicol est ainsi constitué en janvier 1944.
Jean Lorion, ex instituteur devenu expert radio, est en permanence à la ferme et en contact radio permanent avec Londres.
Sa très bonne connaissance des ondes et des grésillements lui permet de déjouer la surveillance des goniomètres allemands (appareils de mesure servant à détecter les ondes radio).
Il transmet les renseignements recueillis par Philip KEUN (chef adjoint, capitaine de l’armée anglaise) et Pierre TISSIER
(second de Keun) dans toute la région. En juin 1944, trahis par un agent double, ces derniers seront capturés dans le Loiret et mourront à Buchenwald. Jean LORION réussit à être exfiltré vers l’Angleterre.
Le réseau était un centralisateur de renseignements isolé de toutes les formations de résistance, des radios des autres réseaux chargés d’armer les Résistants par parachutages.
Ce petit groupe a fourni aux alliés une somme énorme de renseignements précieux qui furent utilisés au mieux pour libérer notre pays.
Les camps de 1939 :
La montée des tensions avec le 3ème Reich fait craindre que parmi les exilés qui sont des réfugiés politiques allemands fuyant l’arrivée au pouvoir des nazis, il peut y avoir des agents infiltrés de la 5ème colonne.
Des granges et autres bâtiments agricoles sont réquisitionnés à Villemalard, Francillon, Marolles et Villerbon, pour faire office de camps improvisés où sont internés les ressortissants du Reich (hommes âgés de 17 à 65 ans).
Les internés, jusqu’à 350 à Villerbon, sont répartis par 30 personnes dans des maisons du bourg (de nombreuses maisons ayant été abandonnées dans le village). Ils ont des conditions de vie rudimentaires, mais mangent à leur faim et sont soignés par un médecin. Ils jouissent d’une liberté relative et sont surveillés par des soldats français âgés cantonnés dans une maison du bourg. Ils aident aux travaux agricoles.
Le père de Daniel Cohn-Bendit, actuel député européen qui était réfugié sarrois, était interné au camp de Villerbon.
A partir du 10 décembre 1939, les allemands aptes de ces camps sont encouragés à s’engager dans la légion étrangère : les camps se vident peu à peu et se ferment définitivement en avril 1940. De nombreux allemands participeront à l’effort de guerre français en s’engageant dans l’armée, en travaillant dans les usines, aux champs ou dans les compagnies de travailleurs étrangers prestataires.
Repérés et fichés, ils seront cependant massivement livrés par Vichy aux nazis (28 % des internés du Loir et Cher seront déportés vers les camps de la mort).
La débâcle juin 1940 :
Le déclenchement de l’offensive allemande en mai provoque l’exode de millions de civils néerlandais, belges et français du nord de la France puis parisiens. Blois est congestionné début juin (6 heures pour parcourir 2 kilomètres du nord de la ville au pont). Pour échapper à la bataille, il faut franchir le pont à tout prix avant qu’il ne saute.
La préfecture ajoute à cette panique en publiant le vendredi 14 juin l’ordre d’évacuer Blois et le département à tous les enfants au-dessus de 13 ans et aux hommes mobilisables.
Un témoignage villerbonnais de cet exode :
« Nous sommes partis le samedi 15 juin 1940 avec la voiture Citroën…suivaient derrière deux voitures à cheval chargées à ras bord, pleine de nourriture, matelas, couvertures, vêtements, réchauds à gaz, tous ce qui était utile pour vivre, sans lumière pour ne pas être vu par les avions….Nous devions traverser la Loire pour rejoindre le midi de la France, nous savions que le pont de Blois était miné, prés à sauter alors nous nous sommes dirigés vers le pont d’Amboise par les petites routes….en tournant à un croisement, la voiture à cheval se renversa et le conducteur se retrouva dessous, une jambe broyée….il fut transporté à l’hôpital d'Amboise ou on lui amputa la jambe….Avec les charrettes, nous avons réussi à traverser la Loire. Il était grand temps car le lendemain matin, le pont d’Amboise avait sauté, celui de Blois également….sur les routes, il y avait les avions qui survolaient et n’arrêtaient pas de lancer des bombes, ils mitraillaient aussi bien les militaires que les civils….Une huitaine de jours se sont passés et nous savions que les Allemands occupaient tout le Loir et Cher. Alors, après avoir repassé la Loire à Blois sur le pont restauré en planches, nous avons décidé de rentrer à Villerbon.
Quelle surprise en arrivant au village ! Les maisons et les fermes avaient été occupées par les Allemands et peut être par des civils, des armoires enfoncées et vidées, des sommiers et matelas abîmés ….Quel désastre ! Les chevaux, les vaches, les cochons de toutes les fermes étaient à l’abandon, il fallait les récupérer…. »
Les réseaux de Résistance : l’équipe Jade Amicol à Villerbon :
Les services secrets britanniques implantent des agents en France pour établir des liens avec la résistance intérieure et organiser des missions de sabotages pour déstabiliser les troupes allemandes sur le continent.
Le réseau Buckmaster créé par Churchill s’effondre en juin juillet 1943. Des règles de fonctionnement très strictes vont s’imposer alors pour assurer la survie des réseaux.
Les services secrets vont implanter un poste émetteur dans la ferme de Pierre VINCENT fermier au bourg de Villerbon (ferme accolée à l’église). Le réseau Jade Amicol est ainsi constitué en janvier 1944.
Jean Lorion, ex instituteur devenu expert radio, est en permanence à la ferme et en contact radio permanent avec Londres.
Sa très bonne connaissance des ondes et des grésillements lui permet de déjouer la surveillance des goniomètres allemands (appareils de mesure servant à détecter les ondes radio).
Il transmet les renseignements recueillis par Philip KEUN (chef adjoint, capitaine de l’armée anglaise) et Pierre TISSIER
(second de Keun) dans toute la région. En juin 1944, trahis par un agent double, ces derniers seront capturés dans le Loiret et mourront à Buchenwald. Jean LORION réussit à être exfiltré vers l’Angleterre.
Le réseau était un centralisateur de renseignements isolé de toutes les formations de résistance, des radios des autres réseaux chargés d’armer les Résistants par parachutages.
Ce petit groupe a fourni aux alliés une somme énorme de renseignements précieux qui furent utilisés au mieux pour libérer notre pays.
Les parachutages :
Entre janvier et juin 1944 des parachutages ont eu lieu sur Villerbon pour l’équipe de « Jade Amicol » : matériel léger, postes, cristaux, vêtements, chaussures, argent, documents, armes.
Le parachutage du 4 avril 1944 avait comme code « les rossignols chantent dans les buissons fleuris ».
L’avion parachuteur effectuait de larges boucles sur la Beauce et sur Ménars pour que le terrain de Villerbon ne soit pas repéré.
L’occupation :
« Nous étions maintenant sous l’occupation Allemande, cela a duré 4 années, une période morose, dure à vivre, avec des restrictions. Il était distribué en petites quantité des cartes en mairie pour pouvoir se nourrir suivant l’âge. Il y avait en plus des réquisitions pour ravitailler les Allemands ; ma mère a été obligée de fournir une vache et un cheval…. Un convoi d’une centaine d’hommes avec leurs chevaux sont venus à Villerbon et ont stationné une nuit dans un pré….Il y avait deux commandants qui ont pris une chambre pour la nuit, il ne fallait pas discuter…. »
La libération :
Depuis le débarquement, la Résistance est largement approvisionnée en armes. Le 14 août Blois nord est libéré mais le quartier de Vienne reste sous le contrôle allemand jusqu’au 1er septembre date à laquelle Blois est définitivement et entièrement libre.
« Je me souviendrais toujours avoir vu les Américains arriver à Villerbon avec des jeeps et des chars. Nous, les gamins, sommes montés dedans et les soldats nous ont donné des bonbons et des chewing-gums…. »
Le conseil municipal pendant cette période :
Jules VINCENT est maire, Charles LEGRAS adjoint remplacera Roger LESOURD décédé en novembre 1942.
Pendant l’occupation, grâce à une « attitude correcte observée », le conseil municipal est maintenu jusqu’aux élections de 1945.
En mai 1945, 2 listes sont présentées aux élections, Marcel SURGET est élu maire.
Sources :
« Mémoires des années noires » de Cédric DELAUNAY
« La résistance en Loir et Cher » de Lucien JARDEL et Raymond CASAS
« Camps et lieux d’internement en région centre » de Gérard FERRAND
« Les souvenirs de guerre » d’un Villerbonnais
lEntre janvier et juin 1944 des parachutages ont eu lieu sur Villerbon pour l’équipe de « Jade Amicol » : matériel léger, postes, cristaux, vêtements, chaussures, argent, documents, armes.
Le parachutage du 4 avril 1944 avait comme code « les rossignols chantent dans les buissons fleuris ».
L’avion parachuteur effectuait de larges boucles sur la Beauce et sur Ménars pour que le terrain de Villerbon ne soit pas repéré.
L’occupation :
« Nous étions maintenant sous l’occupation Allemande, cela a duré 4 années, une période morose, dure à vivre, avec des restrictions. Il était distribué en petites quantité des cartes en mairie pour pouvoir se nourrir suivant l’âge. Il y avait en plus des réquisitions pour ravitailler les Allemands ; ma mère a été obligée de fournir une vache et un cheval…. Un convoi d’une centaine d’hommes avec leurs chevaux sont venus à Villerbon et ont stationné une nuit dans un pré….Il y avait deux commandants qui ont pris une chambre pour la nuit, il ne fallait pas discuter…. »
La libération :
Depuis le débarquement, la Résistance est largement approvisionnée en armes. Le 14 août Blois nord est libéré mais le quartier de Vienne reste sous le contrôle allemand jusqu’au 1er septembre date à laquelle Blois est définitivement et entièrement libre.
« Je me souviendrais toujours avoir vu les Américains arriver à Villerbon avec des jeeps et des chars. Nous, les gamins, sommes montés dedans et les soldats nous ont donné des bonbons et des chewing-gums…. »
Le conseil municipal pendant cette période :
Jules VINCENT est maire, Charles LEGRAS adjoint remplacera Roger LESOURD décédé en novembre 1942.
Pendant l’occupation, grâce à une « attitude correcte observée », le conseil municipal est maintenu jusqu’aux élections de 1945.
En mai 1945, 2 listes sont présentées aux élections, Marcel SURGET est élu maire.
Sources :
« Mémoires des années noires » de Cédric DELAUNAY
« La résistance en Loir et Cher » de Lucien JARDEL et Raymond CASAS
« Camps et lieux d’internement en région centre » de Gérard FERRAND
« Les souvenirs de guerre » d’un Villerbonnais
Le rattachement des hameaux :
Avant le 19ème siècle, une partie de Villejambon et les ¾ de Villevry étaient rattachés à Mulsans ; Villerogneux était partiellement rattaché à Marolles mais ce rattachement est toujours d’actualité et une route sépare les Villerbonnais et les Marollais de Villerogneux.
Villesecron était rattaché entièrement à Saint-Denis jusqu’au 9 décembre 1811 date à laquelle un décret impérial déclare le rattachement à Villerbon, ceci à la suite de plaintes des habitants : pendant les périodes pluvieuses ils ne pouvaient pas se rendre à Saint-Denis, le chemin d’accès était impraticable.
Un nouvel hameau :
Le lotissement des Bouleaux a été construit dans l’année 1972 par le promoteur et entrepreneur Jean-Claude Poidras sur un terrain qui était à l’origine boisé.
Par ailleurs, en 1981, sur le territoire des Bonnelles un autre lotissement sera ouvert.
Les souterrains :
La commune de Villerbon possède des souterrains ou refuges creusés dans la roche. Des entrées sont visibles à plusieurs endroits : dans la cave du presbytère, le souterrain traverse la route de Mulsans pour rejoindre une autre cave ; la circulation intense a provoqué des éboulements qui ont bouché cette cavité. Un autre accès se trouve à l’entrée de Villesecron sur la gauche, sous une maison ancienne. Une troisième entrée se trouvait à Villejambon près d’une ancienne ferme, cette entrée a été rebouchée par mesure de sécurité.
Les souterrains, nombreux dans la région Centre, en Touraine et en Beauce, peuvent dater du Moyen-âge et même de l’époque Gallo-romaine. Ils pouvaient servir de cachettes pendant les périodes troubles de l’histoire et pouvaient même être habités. Dans certains refuges, il y avait des petits silos à grain creusés dans la roche et des denrées pouvaient être stockées.
Les mares :
Avant l’installation de l’eau courante en 1968, des points d’eau étaient nécessaires pour permettre aux animaux de s’abreuver. Un abreuvoir se situait sur la Route du Parc à l’intersection avec l’impasse Saint-Georges à l’emplacement de l’actuelle petite place. Une mare est toujours présente à Jarday.
Avant le 19ème siècle, une partie de Villejambon et les ¾ de Villevry étaient rattachés à Mulsans ; Villerogneux était partiellement rattaché à Marolles mais ce rattachement est toujours d’actualité et une route sépare les Villerbonnais et les Marollais de Villerogneux.
Villesecron était rattaché entièrement à Saint-Denis jusqu’au 9 décembre 1811 date à laquelle un décret impérial déclare le rattachement à Villerbon, ceci à la suite de plaintes des habitants : pendant les périodes pluvieuses ils ne pouvaient pas se rendre à Saint-Denis, le chemin d’accès était impraticable.
Un nouvel hameau :
Le lotissement des Bouleaux a été construit dans l’année 1972 par le promoteur et entrepreneur Jean-Claude Poidras sur un terrain qui était à l’origine boisé.
Par ailleurs, en 1981, sur le territoire des Bonnelles un autre lotissement sera ouvert.
Les souterrains :
La commune de Villerbon possède des souterrains ou refuges creusés dans la roche. Des entrées sont visibles à plusieurs endroits : dans la cave du presbytère, le souterrain traverse la route de Mulsans pour rejoindre une autre cave ; la circulation intense a provoqué des éboulements qui ont bouché cette cavité. Un autre accès se trouve à l’entrée de Villesecron sur la gauche, sous une maison ancienne. Une troisième entrée se trouvait à Villejambon près d’une ancienne ferme, cette entrée a été rebouchée par mesure de sécurité.
Les souterrains, nombreux dans la région Centre, en Touraine et en Beauce, peuvent dater du Moyen-âge et même de l’époque Gallo-romaine. Ils pouvaient servir de cachettes pendant les périodes troubles de l’histoire et pouvaient même être habités. Dans certains refuges, il y avait des petits silos à grain creusés dans la roche et des denrées pouvaient être stockées.
Les mares :
Avant l’installation de l’eau courante en 1968, des points d’eau étaient nécessaires pour permettre aux animaux de s’abreuver. Un abreuvoir se situait sur la Route du Parc à l’intersection avec l’impasse Saint-Georges à l’emplacement de l’actuelle petite place. Une mare est toujours présente à Jarday.
Les tramways :
En 1881, fut construit un réseau de tramways à vapeur souvent installé sur les bernes des routes. La ligne Blois-Châteaudun fut mise en service en 1888 avec de nombreux arrêts aux intersections des routes, notamment à Jarday et à Villerogneux. Ces lignes ont été supprimées à partir de 1930.
En 1881, fut construit un réseau de tramways à vapeur souvent installé sur les bernes des routes. La ligne Blois-Châteaudun fut mise en service en 1888 avec de nombreux arrêts aux intersections des routes, notamment à Jarday et à Villerogneux. Ces lignes ont été supprimées à partir de 1930.
Le télégraphe :
En 1822-1823, une ligne de télégraphe « Paris-Bayonne » fut construite par décision royale avec 110 stations espacées de 8 à 12 kilomètres. Il y avait 7 stations pour la traversée du Loir-et-Cher. La 23ème station depuis Paris se situait le long du chemin de terre de Villevry à Mulsans à 150 mètres de la route de Mulsans à Villerbon.
Ces stations situées sur des sites bien dégagés étaient des bâtiments de 4 mètres de côté avec un étage et un mât de transmission. Les signaux étaient observés avec des longues vues de station à station. Dans les meilleures conditions atmosphériques, les dépêches de Paris arrivaient à Bayonne en une heure et demie alors qu’il fallait 2 jours et demi pour une distribution à cheval.
Cette méthode de communication fut abandonnée en 1850.
En 1822-1823, une ligne de télégraphe « Paris-Bayonne » fut construite par décision royale avec 110 stations espacées de 8 à 12 kilomètres. Il y avait 7 stations pour la traversée du Loir-et-Cher. La 23ème station depuis Paris se situait le long du chemin de terre de Villevry à Mulsans à 150 mètres de la route de Mulsans à Villerbon.
Ces stations situées sur des sites bien dégagés étaient des bâtiments de 4 mètres de côté avec un étage et un mât de transmission. Les signaux étaient observés avec des longues vues de station à station. Dans les meilleures conditions atmosphériques, les dépêches de Paris arrivaient à Bayonne en une heure et demie alors qu’il fallait 2 jours et demi pour une distribution à cheval.
Cette méthode de communication fut abandonnée en 1850.
La chapelle Saint-Mathurin :
La chapelle de Jarday fut construite au XVIème siècle par un seigneur possesseur d’une ou deux fermes à Jarday et elle se nommait Saint-Mathurin. Elle était servie par un vicaire, Gilbert Blanchet.
En 1651, le curé Nicolas Friquets y fut assassiné.
La chapelle a été vendue puis revendue plusieurs fois.
En 1938, la chapelle fut rasée, la cloche appelée Sainte-Mathurine fut installée dans le clocher de l’église de Villerbon où elle sonne encore l’angélus.